L’IA sait traduire en quantité, mais pas en subtilité. Jeux de mots ratés, euphémismes maladroits, ton robotique: les outils de traduction automatique peinent à composer avec la complexité de la culture et de la créativité.
Les bourdes de l’IA
Sur des plateformes comme Reddit ou LinkedIn, les linguistes professionnels et polyglottes publient régulièrement des exemples farfelus (et parfois inquiétants) de traductions machine. Loin d’être des cas isolés, ces erreurs révèlent un problème plus profond.
Un traducteur a récemment raconté sur Facebook que l’IA a utilisé des termes du droit pénal canadien pour traduire une politique d’assurance française, une aberration qui passe presque inaperçue tant le résultat sonne bien.Cette illusion de maîtrise est l’un des dangers les plus insidieux de la traduction automatique. D’où l’importance de l’expertise humaine, et pas seulement pour les calembours ou la poésie, mais pour tout contenu où le sens, le ton et la clarté priment.
Pourquoi le style et l’humour échappent aux machines
Les modèles d’IA excellent dans la traduction de contenus clairs et factuels comme les contrats juridiques, les modes d’emploi ou les descriptions de produits. Mais dès qu’un texte est teinté de culture, la magie n’opère que sous la plume de l’humain.
Jeux de mots, métaphores, sarcasme et ironie reposent sur des références culturelles, le ressenti commun. Autant de nuances qu’un modèle ne peut saisir uniquement à partir de données.
À titre d’exemple, quelques subtilités déroutantes:
- La litote anglaise peut en donner pour son rhume à l’IA. On imagine très bien un Anglais dire du Canada que le pays est « un peu froid », tandis qu’un Espagnol le décrirait sûrement en de tout autres mots.
- L’argot et les régionalismes sont un vrai casse-tête. On entend parfois en français canadien « C’est de valeur qu’il ne soit pas venu », ce qui se traduit grosso modo par « It’s too bad he didn’t come ». La machine aura toutefois le réflexe de proposer le contraire: « It’s good he didn’t come » (« C’est bien qu’il ne soit pas venu »).
- Les connotations sont souvent source d’erreurs. En français, « attitude » et « mode de vie » sont parfois de parfaits équivalents; il n’y a qu’à penser au slogan « Plus qu’un mobile, une attitude. » En anglais, par contre, « attitude » évoque plutôt une mauvaise attitude (« She’s got an attitude »). Pas idéal pour la vente de produits tendance.
Bref, une expression qui sonne juste dans une langue peut tomber à plat dans une autre ou, pire, envoyer le mauvais message si elle n’est pas adaptée avec soin. L’IA saura peut-être trouver les bons mots, mais lire entre les lignes reste un talent humain.
Les atouts d’un modèle hybride
Chez TRSB, nous savons que l’IA est un outil puissant, à condition de l’associer à l’expertise humaine. Notre approche hybride allie l’efficacité de la traduction automatique à la finesse de linguistes chevronnés capables de comprendre la mécanique des mots et leurs subtilités.
Pour le contenu créatif (marketing, image de marque, médias, communications internes), nous préconisons une formule sur mesure:
- L’IA,pour sa rapidité (on obtient un premier jet en quelques clics)
- La postédition humaine, pour le ton, la cohérence culturelle et la clarté idiomatique
- La localisation créative, pour la transcréation (on adapte et on réécrit le texte afin de préserver toute sa portée)
Résultat: des délais raccourcis, sans compromis de la qualité. Votre message garde toute sa force, au-delà des langues... et des algorithmes.
Le contexte culturel: le domaine de l’humain
Les jeux de mots ludiques, les expressions nuancées, son style à soi… tout ça repose finalement sur des connaissances culturelles communes, l’intelligence émotionnelle et parfois, un bon sens de l’humour. L’IA pourra peut-être un jour mieux saisir ces subtilités, mais pour l’instant, rien ne remplace le maillage de la technologie et du savoir-faire humain.
C’est pourquoi TRSB continue d’investir à la fois dans des outils d’IA et son vaste réseau de linguistes et de rédacteurs. Parce que traduire, ce n’est pas seulement transposer des mots dans une autre langue: c’est rendre un sens, une intention, une expérience.
Et c’est quelque chose qu’aucune machine n’arrive à faire dans les règles de l’art, du moins pour l’instant.