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Il y a un principe bien ancré en marketing : on tient compte de son public cible. On s’adresse aux Québécois? Mieux vaut le faire en français. On s’adresse aux anglophones? C’est en anglais que ça se passe. Il arrive donc qu’on produit au Québec beaucoup de textes qui visent un public anglophone.

Mais quel public anglophone? Saviez-vous qu’il y a différentes formes d’anglais? Et qu’il vous faudra peut-être localiser votre texte en fonction de différents marchés? Faisons un tour d’horizon :

Première différence : l’orthographe

Il faut d’abord choisir entre l’orthographe canadienne, américaine et britannique. Les différences datent de l’époque où Noah Webster créait le premier dictionnaire américain. En effet, le lexicographe voulait une orthographe simplifiée, mais aussi différente de l’orthographe britannique, pour affirmer l’indépendance du nouveau pays. Par exemple, il a supprimé la lettre u dans les mots comme colour et honour et il a remplacé par z la lettre s dans les mots se terminant par -ise, sous prétexte de mieux se coller à la prononciation. Wikipédia offre un bon résumé des différences.

Le Canada, pays d’Amérique mais longtemps une colonie anglaise aux traditions britanniques, utilise un mélange d’orthographe américaine et britannique, comme si on n’arrivait pas à trancher. Il faut apprendre les différences par cœur ou, à défaut, régler son fichier pour l’orthographe canadienne. Si la question vous intéresse, Wikipédia en donne des exemples.

Deuxième différence : la prononciation

Si vous traduisez un texte en anglais, la prononciation entre peu en ligne de compte. Mais pour les enregistrements et les doublages, il faut bien choisir sa voix.

À l’image de l’accent québécois, l’accent américain remonte plus loin dans le passé que son vis-à-vis européen et s’apparente davantage que l’accent britannique actuel à l’anglais parlé en Angleterre à l’époque de la colonisation. Il faut toutefois savoir qu’il y a d’importantes différences régionales aux États-Unis, surtout entre le Nord et le Sud, mais aussi dans les États de la Nouvelle-Angleterre et du Midwest.

L’accent canadien se rapproche beaucoup de l’accent américain, surtout celui des grandes villes du Nord. Il est aussi d’une étonnante constance de la Colombie-Britannique au Nouveau-Brunswick, mais présente des particularités régionales en Nouvelle-Écosse et surtout à Terre-Neuve, qui est restée colonie anglaise jusqu’en 1949.

Le Royaume-Uni et son pays voisin, l’Irelande, présentent une multiplicité d’accents, certains plus répandus que d’autres, comme l’accent de Londres, mais d’autres très limités géographiquement. Les Canadiens et les Américains, qui se comprennent aisément entre eux, peuvent devoir tendre l’oreille pour comprendre les accents des îles britanniques.

Il existe aussi d’autres accents anglais, dont celui de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l’Afrique du Sud ou encore de l’Inde. L’éloignement géographique a beaucoup contribué au développement de différences régionales, mais ces variantes restent intelligibles pour tous les locuteurs anglophones.

Troisième différence : les expressions

Impossible qu’une langue s’implante aux quatre coins du monde sans que se développent des particularités régionales. Le Canada ne fait pas exception : il possède certains mots et expressions peu ou pas connus aux États-Unis. Mais ce phénomène reste marginal chez nous, car la force de la culture populaire américaine rapproche les deux pays.

Les différences se trouvent surtout entre le Canada et les États-Unis d’un côté et les pays du Commonwealth de l’autre. Par exemple, coffre de l’auto se dit trunk en Amérique, mais boot en Angleterre. Les différences sont aussi nombreuses qu’entre le français de France et le français du Canada. Un traducteur qui ne les connaît pas risque de confondre ou de dérouter son lecteur.

Que faire? J’ai un document à traduire en anglais…

Surtout pas de panique, TRSB peut vous conseiller. Nos linguistes choisiront la variante d’anglais qui convient à votre public cible. Si votre public est multiple, TRSB peut aussi « localiser » votre texte, c’est-à-dire en préparer plusieurs versions, chacune pour un marché différent. Il peut même arriver qu’on distingue le public cible à l’intérieur même du Canada, en ajustant le message pour un public hors Québec d’un côté, mais en conservant de l’autre certains référents culturels québécois dans le texte destiné aux Anglo-Québécois. Nos spécialistes sont passés maître à cet égard.

L’important, c’est de s’adresser aux professionnels, pour obtenir un travail de qualité qui vise votre public avec précision. Nous joindre.